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UN WEEK-END TRÈS EPROUVANT : PLUS DE 500 VIES SAUVÉES
L’équipe du Rêve d’Aby s’est battue tout le week-end pour prendre en charge des animaux qui allaient perdre la vie. Un appel de l’UBEA a ouvert les hostilités avec plus de 470 moutons à prendre en charge d’urgence à Enghien. Une fois de plus, Le Rêve d’Aby s’est déplacé et a passé la nuit à charger dans ses véhicules mouton après mouton aux côtés d’autres refuges partenaires.
Au petit matin du samedi 15 juin, les moutons pris en charge la veille nécessitent des soins importants, l’équipe passe toute la journée à les soigner et à emmener les plus faibles d’entre eux en clinique vétérinaire. Après cette journée tout autant éreintante et une nuit de sommeil agitée, le dimanche matin est rapidement arrivé.
Ce dimanche, des centaines de moutons ont été disséminés à travers la Wallonie pour être abattus cruellement sans étourdissement, dans des souffrances innommables. Ce dimanche, nous le savons, c’est la dernière chance d’en sauver encore quelques-uns. Notre équipe s’est organisée pour couvrir plusieurs points géographiques surveillés par les autorités (UBEA, AFSCA, police locale et fédérale). Grâce aux nombreux contrôles réalisés, plusieurs vies ont encore été sauvées dont 10 à Liège, 3 à Ollignies, 1 à Nivelle et 1 à Court-St-Etienne. Nous savons également que plusieurs moutons ont eu la vie sauvée à Bruxelles et ont été pris en charge par nos collègues d’autres refuges.
Le week-end se termine et laisse l’équipe du Rêve d’Aby à bout de force. Avec détermination, nous sommes restés sur le front pendant trois jours pour accueillir chaque mouton (et un veau) qui était destiné à un sort épouvantable. Nous avons fait face à la pire facette de l’être humain, à des animaux agonisants et maltraités. Mais une fois encore, nous sommes restés soudés et avons concentré notre énergie à la plus noble des causes.
Nous arrivons à l’heure du bilan avec son lot d’incertitude. Vendredi matin, notre cheptel comptait 98 moutons, ce soir, nous hébergeons actuellement 165 moutons et 3 sont en soins intensifs en clinique spécialisée. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, une telle quantité d’animaux en plus demande énormément de temps, de moyens, de volonté, de courage. Les mots ne peuvent pas exprimer la fierté que nous ressentons pour notre équipe qui est toujours prête à aider le moindre animal en détresse. Ils peuvent toutefois exprimer l’appréhension que nous ressentons actuellement. Avons-nous encore la possibilité d’accepter des animaux ? Jamais nous n’avons refusé d’ouvrir nos portes à un animal en danger, et pourtant ce soir, la question se pose.