top of page
NOUVELLE INTERVENTION

Une vingtaine d’animaux extirpés d’un champ de boue en province du Luxembourg

Le Rêve d’Aby a été sollicitée par ses collègues d’Animaux en Péril pour prendre en charge des animaux saisis par l’administration wallonne, cette fois en province du Luxembourg. Le dossier était suivi de près par l’association et par l’Unité du bien-être animal. Le propriétaire des animaux avait déjà reçu plusieurs injonctions lui demandant d’améliorer la situation. Un dernier contrôle a finalement eu lieu ce vendredi 8 décembre et la décision de saisie s’est imposée. Au total une vingtaine d’animaux ont été pris en charge par les refuges d’Animaux en Péril, du Rêve d’Aby, de Help Animals, d’Equi Chance et de Au Bonheur Animal.

À deux jours de notre « Noël des animaux » et malgré l’importante organisation que cette journée demande à nos bénévoles, l’équipe du Rêve d’Aby a bien sûr répondu à l’appel !

Les animaux vivaient dans la boue

Les équipes des associations étaient toutes réunies au lever du jour, accompagnées de la police locale et d’inspecteurs vétérinaires de l’UBEA, pour prendre en charge un cheval, deux ânes, deux caprins, deux nandous et une dizaine d’animaux de basse-cour dont un dindon, des oies et des poules.

Sur place, la situation est saisissante ; les animaux pataugent dans un immense champ de boue et n’ont pour abri qu’un baraquement étroit et insalubre. Les animaux n’ont pas d’autre choix que de se coucher sur un sol souillé et de vivre en permanence dans l’humidité.

Pour les grands animaux, ces terribles conditions de détention favorisent la propagation de parasites et le développement d’affections aux sabots comme l’apparition de pourritures. Les animaux de basse-cour se résignent quant à eux à se percher sur les objets abandonnés sur le terrain pour espérer échapper à la fange.

Une prise en charge nécessaire

Malgré une progression compliquée en raison de l’état du terrain, les soigneurs professionnels et les bénévoles sont parvenus à charger l’ensemble des animaux dans les véhicules des différents refuges. En les manipulant, les intervenants sont exaspérés de constater qu’aucun soin n’était apporté aux animaux.

Au delà de montrer un désintérêt total pour les êtres vivants présents sur son terrain, l’individu a également tenté de duper les inspecteurs du bien-être animal de la cellule bien-être animal de Wallonie. En effet, depuis plusieurs semaines, les autorités exigent que le propriétaire des équidés contacte un maréchal-ferrant pour soulager les ânes et le cheval d’une impressionnante longueur de sabots. Alors qu’il affirmait avoir exécuté cet ordre, les équipes des refuges découvrent qu’il n’en est rien. C’est en regardant de plus près les pieds des animaux que les soigneurs découvrent que les sabots ont en réalité été raccourcis… à l’aide d’une disqueuse.

Pour la jeune chèvre présente sur place, la situation est plus alarmante. Elle doit être portée pour l’évacuation, car son état de santé ne lui permet plus de tenir debout et de traverser la fange. Elle sera auscultée dès son déchargement par un vétérinaire qui établira le diagnostic d’une infestation de parasites internes, à traiter en urgence par une cure de vermifuges.

Solidarité entre refuges

L’ensemble des animaux ont rejoint les refuges d’Animaux en Péril, du Rêve d’Aby, de Help Animals, d’Equi Chance et de Au Bonheur Animal. Une période de quarantaine s’impose pour ces rescapés, car tous ont besoin de soins d’urgence : ils présentent une peau attaquée par les poux et souffrent de diarrhées conséquentes.

Les associations connaissent une période où les prises en charge s’enchaînent. La période hivernale s’avère de plus en plus être une véritable problématique pour les refuges qui affichent des installations quasi complètes. Une coalition sans faille entre refuges est primordiale pour continuer de porter assistance aux animaux en détresse.

Condamnation et destination finale

En ce qui concerne la destination finale des animaux, la décision revient à la ministre Céline Tellier qui a deux mois pour confirmer que les animaux seront confiés aux associations qui les ont pris en charge.

L’UBEA a dressé un procès-verbal pour infraction au Code Wallon du Bien-être animal. Le propriétaire pourra être poursuivi au pénal ou administrativement. Si le Parquet décide de prendre la main dans cette affaire, il pourra renvoyer la propriétaire devant le tribunal correctionnel. Celui-ci risque de 8 jours à 3 ans de prison et/ou une amende pouvant s’élever à 1 million d’euros. Si le Parquet ne poursuit pas, la main reviendra alors au fonctionnaire sanctionnateur qui pourra infliger une amende pouvant aller jusqu’à 100.000 euros, mais également un retrait de permis de détention d’animaux.

Des nandous au Rêve d’Aby !

Au Rêve d’Aby, c’est une nouvelle espèce que nous accueillons, car nous avons pris en charge le couple de nandous ! Si Emmanuel et Kevin ont donné quelques coups de chaud à nos bénévoles sur le lieu de la saisie, ils se sont révélés être très sociables une fois arrivés au refuge.

L’équipe du Rêve d’Aby a d’abord installé le couple de nandous dans une prairie où cohabitent déjà plusieurs espèces : moutons, chèvres et animaux de basse-cour. Après le stress du transport passé, Emmanuel et Kevin ont commencé à nous approcher par curiosité. Peu à peu et à l’aide d’un sceau de grain, nous avons pu guider le duo vers l’abri et ainsi établir un premier contact.

bottom of page