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MALTRAITANCE ANIMALE : DES MOUTONS MORTS DE CHAUD !

 

Vendredi 26 août en soirée, l’association Le Rêve d’Aby a été contactée par une promeneuse qui venait de découvrir des cadavres de moutons sur un terrain vague à Jemeppe-sur-Sambre.

Les informations sont immédiatement transmises à la zone de police locale qui se rend sur place sans tarder et qui demande l’intervention du Rêve d’Aby pour venir secourir le seul mouton encore vivant.

Le contrôle des agents de police a en effet révélé une situation dramatique pour un groupe de moutons, la décision de saisie tombe sans attendre.

Des cadavres sur place

Arrivés sur les lieux de saisie en fin de journée, les soigneurs professionnels et bénévoles du Rêve d’Aby sont accueillis par les services de police, présents pour faire exécuter la décision de saisie. Dès le départ, le ton est donné : les intervenants découvrent un premier cadavre.

Le corps d’une brebis gît aux abords du terrain, elle est très probablement décédée d’hyperthermie à la vue de son épaisse toison. Le second cadavre est à quelques mètres de la clôture et est déjà en état de décomposition avancée.

Les équipes du Rêve d’Aby terminent par trouver le seul survivant; une jeune brebis qui déambule entre les cadavres de ses congénères et les herbes hautes.

La situation révolte l’association qui ne peut qu’imaginer le calvaire enduré par les moutons ces deux derniers mois, période où les températures étaient particulièrement élevées.

Pas d’eau sur place en plein été

Les moutons sont détenus sur un terrain en friche, laissé à l’abandon et envahi de mauvaises herbes. L’absence d’ombre et d’abris a aggravé la situation des moutons non tondus, ils n’avaient pas d’autre choix que de rester en plein soleil. Sur place, aucune trace de nourriture adaptée ou de fourrage.

Le plus grave est sans conteste l’absence d’eau fraîche pour les animaux. Ces derniers n’avaient qu’une bassine d’eau croupie à disposition. Cet ensemble d’éléments a très certainement coûté la vie aux deux moutons découverts sur le terrain.

Malgré une faiblesse extrême, le jeune animal survivant était paniqué à la vue des équipes de l’association et a débuté une course folle à leur approche. Après deux tours de terrain, le mouton s’est laissé attraper. Les membres du Rêve d’Aby ont dû porter la jeune brebis pour atteindre le véhicule du refuge, dans le but d’éviter le danger de la route à proximité.

Placé en quarantaine et en soins intensifs

La survivante est dans un état sanitaire catastrophique. Le rapport vétérinaire fait état d’une jeune brebis cachectique (fonte des graisses et des muscles), infestée de parasites externes et internes.

En raison de sa jeunesse, la brebis avait une couche de laine moins épaisse sur le dos et c’est notamment ce qui a pu lui sauver la vie. Toutefois non entretenue, cette toison a créé un cocon pour les poux.

À son arrivée au refuge du Rêve d’Aby, la brebis a été entièrement tondue puis traitée contre les parasites externes et internes. L’animal souffrait en effet de fortes diarrhées, signe d’une infestation de vers.

Pour Sophie Locatelli, Président du Rêve d’Aby, s’en est trop, elle déclare : « il est plus que temps que les propriétaires de moutons comprennent que les laisser avec de la laine sur le dos en plein été est criminel. Les moutons doivent être tondus au minimum une fois par an. Cet été, avec la canicule, ce sont de nombreux moutons qui ont dû souffrir de ce manque de soins et qui l’ont payé de leur vie. »

L’association Le Rêve d’Aby remercie la zone de police de Jemeppe-sur-Sambre pour leur intervention très rapide et leur décision de saisie.

La jeune brebis porte désormais le nom de Sandrine, la promeneuse qui lui a sauvé la vie en découvrant sa situation. Sandrine est maintenant sous la protection de toute l’équipe du refuge qui va peu à peu apprendre à la connaître.

Les autorités de Jemeppe-sur-Sambre ont maintenant deux mois pour fixer une destination finale pour la brebis sauvée, mais l’ASBL Le Rêve d’Aby est confiante et ne doute pas qu’au regard de la situation catastrophique dans laquelle se trouvait l’animal, elle en obtiendra la garde définitive et pourra lui assurer une nouvelle existence, définitivement à l’abri du besoin.

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