top of page
NOUVELLE SAISIE

​

Une dizaine d’animaux saisis pour négligence

​

Ce jeudi 23 novembre, à la demande de l’Unité du bien-être animal de la Région wallonne, les associations Animaux en Péril, Le Rêve d’Aby et Help Animals sont intervenues dans la région de Gembloux afin de prendre en charge une dizaine d’animaux détenus dans des conditions qui ne répondaient absolument pas à leurs besoins physiques et éthologiques.

​

Les soigneurs professionnels et bénévoles d’Animaux en Péril, du Rêve d’Aby et de Help Animals ont une fois de plus été confrontés à une grave situation de négligence. Le constat est édifiant, 2 ânesses, 2 brebis et 2 chèvres cohabitent dans une remise attenante à la maison du propriétaire. Les animaux sont emprisonnés dans l’obscurité et se partagent quelques mètres carrés dans lesquels il est impossible pour une personne de rester debout tant l’endroit est étroit. Le sol est jonché d’excréments, le petit groupe n’a pas d’autre choix que de patauger dans un fumier humide et nauséabond, il n’a accès à aucune zone sèche et propre. Ce lieu de vie leur est proposé en alternance avec la cour de l’habitation qui n’est d’autre qu’un exigu champ d’orties.

​

Plus loin, les équipes découvrent un enclos grillagé dont l’accès est condamné. À l’intérieur, une poule et un coq partagent ce lieu de vie avec une colonie de rats. Ils ne sont nourris qu’avec des grains jetés par-dessus l’enclos.

​

Pour un public inexpérimenté, les animaux peuvent paraître en bon état. En réalité, sous une trompeuse épaisseur de laine, les moutons affichent une maigreur inquiétante, comme le révèle la palpation des corps. Le manque de soins a conduit les parasites internes à se développer, engendrant pour les brebis des diarrhées. Leur toison n’a pas été tondue cette année et est attaquée par des formes sévères de parasites, dont la gale.

​

Les ânesses se trouvent être en état de surpoids, une situation occasionnée par une mauvaise alimentation, trop riche en glucides. En n’étant nourri qu’avec du pain, il en résulte que les ânesses souffrent de carences et de fourbure chronique. Une ânesse a en effet énormément de mal à se déplacer. Elle ne parvient plus à tendre la jambe pour poser son sabot et marche sur la pointe de son pied usé et déformé. Mariette, tel est son nom, a donc adopté une démarche qui a peu à peu modifié son aplomb pour se soulager de la douleur. Dès le lendemain, la visite vétérinaire confirmera le lourd handicap de l’ânesse. Elle souffre donc d’une rétraction tendineuse en flexion avec contracture et incapacité d’avoir une démarche correcte.

​

En concertation avec le vétérinaire et le maréchal-ferrant, l’ânesse va devoir bénéficier d’une ferrure orthopédique et d’une attelle et cela pendant plusieurs mois. Tous les animaux doivent également être rapidement vermifugés et traités contre les parasites externes. Les chèvres ont notamment le pelage attaqué par les poux.

​

La dizaine d’individus a été répartie dans les refuges d’Animaux en Péril, du Rêve d’Aby et de Help Animals. Ils ont tous entamé leur séjour par un examen vétérinaire et une bonne nuit au chaud, dans des installations propres où ils ont pu se coucher au sec.

Arrivées au Rêve d'Aby, les brebis, renommées Colette et Paulette ont été tondues pour être débarrassées de leur laine envahie de parasites. Elles verront également leurs pieds entretenus pour leur permettre de retrouver un aplomb correct.

​​

En ce qui concerne la destination finale des animaux, l’autorité a maintenant deux mois pour confirmer que les animaux seront confiés aux refuges qui les ont pris en charge, Animaux en Péril, Le Rêve d’Aby, et Help Animals.

Un procès-verbal a été dressé pour infraction au Code wallon du Bien-être animal. Le propriétaire pourra être poursuivi au pénal ou administrativement. Si le Parquet décide de prendre la main dans cette affaire, il pourra renvoyer le propriétaire devant le tribunal correctionnel. Celui-ci risque de 8 jours à 3 ans de prison et/ou une amende pouvant s’élever à 1 million d’euros. Si le Parquet ne poursuit pas, la main reviendra alors au fonctionnaire sanctionnateur qui pourra infliger une amende pouvant aller jusqu’à 100.000 euros, mais également un retrait de permis de détention d’animaux.

bottom of page