

20 oct. 2025
Au refuge, nous avons récemment accueilli deux nouvelles pensionnaires : Babette, une brebis croisée du Cameroun qui a du être tondue urgemment, et Djali, une chèvre croisée Alpine.
Elles ne se connaissaient pas, et pourtant leurs histoires se ressemblent. Toutes deux ont été retrouvées errantes, sans identification, sans trace d’un propriétaire. Personne ne s’est jamais manifesté pour les réclamer, comme si leur existence n’avait jamais compté.
L’identification des caprins est pourtant obligatoire en Wallonie pour tout détenteur. C’est une mesure essentielle, à la fois pour la traçabilité des animaux et pour leur protection. Mais dans la réalité, ces règles sont encore trop souvent ignorées.
Le parcours de Babette et Djali illustre une réalité préoccupante : malgré l’existence des refuges, les abandons sauvages restent bien présents. Derrière chaque animal errant se cache une histoire d’indifférence et de négligence, révélant que beaucoup continuent de percevoir l’animal comme un simple objet plutôt qu’un être vivant.
Accueillir Babette et Djali, c’est leur offrir une seconde chance. Mais c’est aussi un rappel essentiel : les refuges ne devraient pas être la réponse facile à l’indifférence. La vraie solution se trouve en amont, dans le respect et la responsabilité envers chaque vie animale.
Ce changement passe par des adoptions réfléchies, adaptées aux besoins spécifiques de chaque espèce et par la création d’infrastructures permettant à tous les animaux de vivre dans de bonnes conditions tout au long de leur vie.






