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QUATRE ASSOCIATIONS S'UNISSENT POUR SAUVER DES DIZAINES DE COCHONS. 

Vendredi 3 février, les associations Animaux en Péril, Le Rêve d’Aby, Help Animals et Au Bonheur Animal sont intervenues à Bastogne pour prendre en charge un groupe de cochons négligés. Un individu isolé s’est laissé déborder par le nombre d’animaux détenu sur sa propriété. En contact avec l’assistante sociale de l’homme, Animaux en Péril a réussi à négocier l’abandon des animaux, ce qui a permis leur sauvetage.

Le propriétaire était à l’origine détenteur de trois cochons vietnamiens et n’a pas contrôlé la reproduction de son groupe. Sur place, les refuges constatent que le lieu de détention est bel et bien inadapté à un tel nombre d’animaux et que les cochons ne reçoivent pas les soins nécessaires.

L’intervention a duré de longues heures, les intervenants ont dû élaborer une stratégie et mettre en place des couloirs pour concentrer les animaux dans le but de les charger dans les véhicules en toute sécurité.

Une mobilisation des associations

Au regard du nombre important de cochons à prendre en charge, Animaux en Péril sollicite ses collègues Le Rêve d’Aby, Help Animals et Au Bonheur Animal également membres de la FeFRACAF (Fédération Francophone des refuges agréés pour chevaux et animaux de ferme) pour analyser les possibilités de placement. Encore une fois, les refuges ont poussé les murs pour accueillir ces cochons. La surpopulation de cochons est une problématique majeure pour les ASBL, les abandons sauvages se multiplient et les adoptions ne sont pas assez régulières pour réaliser un turnover pourtant essentiel.

Achetés comme animaux de compagnie, les cochons vietnamiens sont victimes d’une mode : celle d’être nommés à tort « mini cochon » ou « micro cochon ». Les particuliers « craquent » pour des petits cochons qu’ils tentent d’éduquer comme le chien de la maison, très souvent sans succès.

Mal renseignés, cédant à un achat compulsif, les nouveaux acquéreurs de cochons vietnamiens déchantent rapidement. Les associations alertent : elles sont désormais dans l’incapacité totale d’accueillir le moindre cochon !

Une intervention qui évite le drame

Dans une grange dont l’entretien laisse à désirer, les équipes des refuges découvrent ce vendredi de nombreux cochons qui s’entassent les uns sur les autres.

Les cochons n’ont pas de litière et doivent se contenter de quelques bassines d’eau et de farine en guise de nourriture. Cet environnement ne correspond absolument pas à leurs besoins; ils n’ont ni paille pour se coucher ni terre à retourner. Contraints d’évoluer sur un sol dur 24h/24 sans grande possibilité de se mouvoir, les cochons ont les onglons abîmés.

De plus, les cochons sont en défaut d’identification et ne portent pas de boucles, ce qui constitue une infraction à la législation sanitaire.

En sécurité dans les refuges

Animaux en Péril, Le Rêve d’Aby, Help Animals et Au Bonheur animal ont une fois de plus accueilli un nombre important d’animaux. Les cochons sont désormais dans des boxes chauds et douillets, attendant d’être remis en ordre au niveau sanitaire avant de rejoindre les différents groupes déjà en place dans les refuges.

Sophie Locatelli, Vice-présidente de la FeFRACAF rappelle « La vocation première des refuges de la fédération est d’accueillir les animaux maltraités et abandonnés, de les héberger le plus confortablement possible, mais un refuge n’est pas qu’un sanctuaire. Le but ne peut être d’accumuler les animaux jusqu’à saturation, mais de les replacer en foyer. Ce choix nous permet d’accueillir en permanence de nouveaux pensionnaires, et de sauver un maximum de vies. Malheureusement, la question de l’accueil des cochons va devoir maintenant se poser au vu de la baisse des adoptions de cette espèce. »

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